Policy Brief: Les régions ultrapériphériques face aux conséquences du COVID

La plupart des études scientifiques réalisées depuis l’apparition du COVID-19 ont montré que les régions qui ont été le plus longtemps soumises à des mesures strictes de confinement ont été socialement et économiquement les plus durement touchées, plus encore que celles où les taux de mortalité ont été les plus élevés. Dans ce contexte, la vulnérabilité des régions ultrapériphériques[1] (RUP) se doit d’être soulignée : d’une part du fait de leur sensibilité plus importante aux arrêts de l'activité économique, en raison de leur taux élevé de micro-entreprises et de travailleurs indépendants, et d’autre part du fait de leur dépendance à certains secteurs économiques comme le tourisme. Par ailleurs, l’« hyper-éloignement » de certaines d’entre elles ou encore les caractéristiques des phénomènes de pauvreté qui touchent leurs populations ont rendu la tâche des RUP plus complexe quand il s’est agit de limiter et d’amortir les effets de la crise. Comme toute crise majeure dans l’histoire, la pandémie a pu et pourrait encore avoir des effets bénéfiques avec l’accélération de la transition numérique ou encore avec le renforcement des partenariats en matière de développement économique à l’échelle locale. C’est dans ce contexte que s’inscrit ce policy brief dont l’objectif est (i) de revenir sur les conséquences socio-économiques de la crise pour les régions ultrapériphériques Européennes, (ii) d’analyser les réponses politiques locales apportées, (iii) et de mettre en évidence comment la crise du Covid-19 pourrait être mise à profit pour concevoir et mettre en œuvre de futures politiques de développement territorial.

[1] L’Union européenne compte 9 régions ultra-périphériques : la Guyane, la Guadeloupe, la Martinique, Mayotte, La Réunion et Saint-Martin (France), les Açores et Madère (Portugal), et les  îles Canaries (Espagne). RUP

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